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Channel: Commentaires sur : La semaine du député de Rosemont
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Par : Denis Michaud

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Je pense aux 24/35 ans et je sais que j’ai affaire à des adultes qui s’affirment dans leurs opinions et qui portent déjà tout un bagage de vécus qui leur donne une assurance avec laquelle je transige dans le plus grand respect de nos divergences, s’il se trouve qu’il y en a. Je n’ai jamais eu trop de mal à m’ajuster aux jeunes générations, parce que curieusement (jusqu’à tout récemment du moins) je me considérais comme encore jeune. Je ne tenais pas compte de l’âge! Dans ma tête, seul l’esprit comptait pour quelque chose. Et avoir l’esprit progressiste, ç´était avoir l’esprit encore jeune. Et puis Paf!!!… Tout d’un coup j’suis devenu vieux. Je suis pourtant toujours aussi progressiste. Mais semble-il que je n’ai pas le bénéfice de la lettre X,Y, ou Z. Alors le « Boum » de boomer résonne maintenant dans ma tête comme une sentence implacable et le choc est d’autant plus violent que je n’ai rien vu venir. Les 18/24 ans, apparemment, serait déjà rendus ailleurs!… Selon toutes apparences, ça se serait produit pendant que je me bercais tranquillement de douces illusions, confiant dans le fait que le progrès, s’il se montrait parfois hésitant, poursuivait tout de même son cheminement, toujours dans le même sens. Hé bien non!…. Me voilà maintenant confronté au fait de me voir basculer du côté de ceux que je qualifiais moi-même de « vieux chr**** » , y a pas si longtemps….. Ç´est un constat du réel que j’assume. Ai-je le choix?… Cependant!… Puisqu’il est question de « reconnection » , ce questionnement m’a rammené à moi-même et à ce que je vis sur un plan tout à fait personnel dans ma relation avec mon fils. Est-ce que je lui ai assez dit, jusqu’à quel point, ç´est lui qui m’aide à continuer de grandir? Ç´est lui qui fait que lorsque je pense à lui, je me vois forçé de me percevoir comme un père, et que ç´est à mes yeux quelque chose qui me grandit….. avec lui!.. À l’encontre de toutes les traces d’immamaturité qui, immanquablement, persistent dans mon égo, ç´est grâce à lui, et avec lui, que je veux continuer de grandir, et que je me pardonne aussi mes erreurs du passé. À lui seul, il justifie bien des errements et des faux pas. Je ne lui demande pas de partager ni mes idées ni mes projets. Il s’est avéré aussi que je pouvais l’aimer tout autant comme il est, que s’il avait été celui que j’avais rêvé qu’il serait. Bon!… Je ne suis pas non plus un père parfait. Et souvent je me sens coupable de ne pas me rendre aussi disponible que je le devrais envers ses intérêts à lui. Je suis bel et bien, comme tous et chacun, bien plus porté à vouloir transmettre les miens, mes intérêts, qu’à m’ouvrir à ce qui m’est étranger. Bien que je sache depuis toujours, que là encore, ce n’est qu’un réflexe de vieux con. On vieilli, le temps presse et le sentiment qu’on n’assouvira jamais ce vers quoi on aspire ne devrait pas nous faire oublier que ç´est dans l’abnégation que l’on a le plus à donner (ou à transmettre).


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